discussion sur la récupération de l’anti-sexisme + concert (GATTACA, HLEDANI, FLEUVE)


Détails de l'événement


19h30: repas vegan et discussion autour de la récupération de discours anti-sexistes par des groupes nationalistes, regards croisés sur l’Europe centrale (Tchéquie) et occidentale. On pourrait partir de ce texte qui se situe dans le dernier disque de GATTACA:

La guerre symbolique dans laquelle le monde se trouve en ce moment nous montre dans un miroir. Ça nous montre que même si on a entendu des discours spectaculaires sur l’égalité et la fin de la nécessité du féminisme, ce sont les femmes qui, à la fin, sont otages de cette guerre. Nos deux morceaux parlent de ça.

« Nous ne vous donnerons pas nos femmes » — voilà l’un des slogans que crient des activistes anti-immigration, qui, en filigrane, en dit beaucoup sur leur propre culture. Dans ce pays [ndlr – la république tchèque], 60% de la population pense que les femmes sont responsables d’être violées. Des « étrangers » (ou des gens d’ « en dehors », des « impurs ») arrivent à faire descendre des milliers de personnes dans la rue, avec des panneaux arborant des slogans sur les droits des femmes, se convainquant eux-mêmes de leur propre vérité.

Quelle est la position des femmes dans cette « guerre » ? Elles ne sont qu’un butin de guerre. Les protecteurs autoproclamés de la tradition européenne qui disent « protéger les droits des femmes » ne font que les prendre en otage dans le but de consolider leur propre domination. Ils ne faisaient que cracher sur les droits des femmes et soudainement ceux-ci leur deviennent utiles lorsqu’ils arrivent à les faire rentrer dans leur programme nationaliste. Les ordres appelant à se couvrir, à se déshabiller, la police religieuse contrôlant le caractère conservateur de tenues vestimentaires, la police française vérifiant si les tenues de plage sont « assez européennes » — le principe est toujours le même. Le contrôle sur le corps des femmes se révèle être un facteur symbolique de la guerre pour le pouvoir. Et d’une certaine façon, on oublie que dans une société libre, ce devraient être les femmes qui contrôlent leur propre corps. Mon corps est mon corps.

 

21h: concerts avec

GATTACA (crust, d-beat / Tchéquie)

HLEDANI (folk / Tchéquie)

FLEUVE (slow core / Grenoble)

 

prix libre

 

 

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